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La Life de Martin

14 novembre 2012

Gratte gratte

C'est officiel, je suis un gros connard.

Après ma délicieuse rencontre de la dernière fois, j'avoue, il m'a manqué le salaud. Mais il ne m'a pas laissé seul: il m'a offert des morpions que mon mec a découvert avant que je ne le fasse. Bref, la honte. Mais bon, il n'a pas cherché à trop savoir (mon mec)... preuve qu'il préfère faire l'autruche et se dire que ce n'est pas important... ou alors faire l'autruche et se dire que j'ai dû choper ça on sait pas trop comment, mais pas sexuellement. Bref, pas cool, surtout de ma part. Beurk, quel mauvais moment j'ai passé avec moi même.

Aujourd'hui, j'ai réattrapé des morpions, de la même façon avec la même personne (sauf que je m'en suis rendu compte tout de suite, et que là oui, j'ai eu la confirmation que c'était bien avec lui). Et en fait, c'était vachement bien, avec lui. Je décide de me fier à mon intuition:

1. Il est amoureux de moi, et oui, moi aussi, physiquement du moins, je l'overkiffe (quand je dis physiquement, c'est pas lui sur une photo, c'est la chimie de nos corps, voire uniquement de nos lèvres)

2. Si j'étais célibataire, je tenterai l'aventure avec lui, et je serais super amoureux (parce que le physique... à ce point... ça fait tomber amoureux), et je me rendrais compte qu'il est immature, mais j'accepterais tout, du coup il aurait peur, du coup il foutrait tout en l'air, du coup je m'humilierais pour rester avec lui, et finalement, je ressortirais de là avec une dépression toute pourrie, genre jamais plus je connaîtrais l'amour.

3. Si l'idée saugrenüe de quitter mon mec pour lui survenait, ce serait pareil qu'en haut, sauf que je serais encore plus stressé dès le départ, lui se lasserais encore plus vite, je deviendrais une merde à mes propres yeux, et je finirais dans un hôpital de fou en me détestant de ne pas avoir empêché le schéma Wonsderful de s'être répété.

4. Ni 2 ni 3 n'existent

5. L'idée que ce serait l'homme de ma vie ne m'a même pas effleuré.

6. Je ne le reverrai plus, parce que je sens la raison me quitter quand je suis avec lui. Pas d'aliénation Martin, bordel!

Donc voilà, je suis assez soulagé en fait de ma décision de ne plus le revoir. Evidemment, je pense qu'on va se reparler, qu'il va vouloir me revoir, que je vais faire mon possible pour lui dire non alors que j'ai très envie. Je décide de ne pas le faire pour moi, mais pour lui, pour ne pas qu'il souffre, et surtout pour mon mec, que là, je trompe coprs et âme, et ça, c'est psa cool.

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30 octobre 2012

Je suis un (vieux) sage

Welcome everybody

 

Je suis parfois un gros naze, j'ai un blog que je n'ai pas utilisé depuis Mathusalem, et je n'arrive plus à me reconnecter dedans, donc pas moyen d'écrire la suite (laviedemartin.over-blog.com), alors j'ai créé celui-ci, un peu plus anglicisant.

Je ressens depuis un moment le besoin d'écrire à nouveau, et voilà quoi, je le fais. Il se trouve que ma vie de Martin bouge puis stagne puis bouge puis stagne puis bouge... j'ai le mal de mer. Beaucoup de choses positives, je découvre qui je suis vraiment petit à petit, et là ces derniers temps, j'ai eu un gros coup de saudade... je suis revenu dans le quartier de mon arrivée à Paris, un soir, en écoutant Madredeus... soit 3km à vol d'oiseau de chez moi, il m'en faut peu. Non mais sans blague, je me suis rendu compte qu'il y avait plein de jeunes... de jeunes !!!! c'est à dire de gens qui avaient mon âge quand je suis arrivé à Paris, et merde quoi, j'ai pris la claque de mes 30 ans ce soir là. Je dis toujours que rien ne me déprime plus qu'un cerisier en fleurs (parce que c'est magnifique et ça dure peu), et là je me rends compte que les cerises mûrissent, et que les fleurs ont disparu. Saudade, je vous dis.

C'est dans ce magnifique contexte que je me retrouve à quelques jours de mon PACS, avec un couple solide et des projets d'achat d'appartement (avec quel argent, je vous le demande... si vous voulez me financer j'accepte) et une vie de projets et de projets et de projets sur tous les plans. Et une rencontre avec un mec (pas le mien)... déjà la première fois, j'ai compris que ce mec, c'était genre Wonderful (fouteur de merde, et genre l'homme de ma vie dans mon inconscient collectif personnel): je le trouve plus qu'à mon goût, la chimie opère grave, on fait des trucs légers mais cochons, et on parle pas, ou très peu. Je peux pas dire que ce soit le coup de ma vie, mais je sens ce truc magique entre deux personnes... attention: ce truc PHYSIQUE uniquement. Mais Martin qu'est-ce que tu fais? Du coup j'ai parlé à plein de gens de mon infidélité parce que ça déborde, mais je n'ai dit qu'à une seule personne qu'il est Wonderfulien. Ca libère.

Alors ce mec-là? 25 ans, un petit jeune quoi. Persuadé de m'avoir déjà vu, présentés par des potes communs... humph, sauf qu'il ne fréquente pas de vieux... enfin, de gens plus vieux que sa tranche d'âge... oui bon d'accord, merci pour la tranche d'âge, j'ai compris, j'ai passé un cap. Saudade je vous dit. Bon, c'était trop bien, je lui dis qu'il m'a beaucoup plu, il me renvoie le compliment. Au revoir. Puis comme pour la cigarette (je fume mais je peux m'arrêter quand je veux... mais je vais continuer à fumer pour mourir plus vite d'un cancer), je commence à enquêter sur lui, j'ai son nom, je cherche sur internet, je trouve des blogs, des photos. Je m'attendris un peu. Je me dis que si j'étais célibataire j'essaierai d'avoir une histoire avec lui, ça marcherait au début, puis je découvrirais qui il est vraiment, et puis je me lasserais, puis je le quitterais, puis je déprimerais de pas trouver un mec bien. Du coup je me dis que j'ai de la chance d'être avec mon mec.

Entre temps je rencontre grosse kékette, 10 ans (!) qu'on s'était pas vus. Je vous laisse deviner ce qui caractérise son anatomie. A 20 ans, bourré d'hormones, je l'avais tripoté, pas seulement avec mes mains, et dans la même configuration que décrite ci-dessus (l'attirance chimique en moins), j'ai essayé d'en faire mon copain. Las! en vain. Et bon, je me suis pas trop ému de mon échec, j'ai continué ma vie, et on a gardé le contact sur internet. Résultat? On se revoit pour papoter. Je vous livre l'information essentielle de notre rencontre: il ne couche avec son mec que tous les 6 mois environs (j'ai failli m'étouffer avec la paille de mon chocolat signature). Et puis j'ai droit à cette magnifique phrase: "si j'avais été moins bête à l'époque, je t'aurais gardé... mais bon, je cherchais un idéal..." Ca c'est un être passionné ou je ne m'y connais pas. Non mais quel enfoiré. Bref, je pense attendre environ 10 ans avant de le revoir.

Et puis bon, avec tout ça, mon petit jeune de 25 ans me relance. Que faire? Ben... j'y vais non? Mon mec est absent, moi je suis seul et je m'ennuie, et, soyons honnête, j'ai plutôt envie de le revoir. Alors bon, au premier contact, je sens que ça le fait grave, et puis mon cerveau prend le dessus et me déconnecte complètement. Je ne suis ni là ni ailleurs, je navigue à vue dans les limbes. Quelle étrange sensation, ne pas profiter du moment, et ne pas se morfondre sur son infidélité. C'est assez rageant d'ailleurs. Finalement, il voit que je n'arrive même pas à bander, et là, c'est pire que ce que je pensais. Alors qu'au fond de moi j'y allais en me disant que j'avais bien envie de ne faire que des câlins avec lui, le voilà qui laisse tomber le sexe et qui me fait des câlins à n'en plus finir. Mais genre le cerveau est débranché, on n'est plus que deux câlineurs. Et le problème d'un cerveau débranché, c'est qu'il ne met même plus le hola sur ce genre de pratiques prohibées. Donc me voilà bisoutant furieusement cet amant incroyablement désirable. Euh, en fait non, mon cerveau fonctionne à fond: je me rends compte qu'il s'attache assez violemment à moi, qu'il est super bien, que moi j'adore mais que mes sentiments sont totalement étanches à ce qui arrive, que je n'ai pas grand chose à faire avec lui à part ça, et que... ben... je devrais partir. Il me lance un "Tu devrais partir sinon je vais te garder toute la nuit". Et en effet, je pars. J'ai mis 20 minutes à me rhabiller parce qu'on s'embrassait tout le temps et que c'était difficile de s'arracher l'un à l'autre, mais je suis parti. Dans le rue, j'ai ressenti à nouveau une étrange sensation: d'un côté j'avais un manque physique de lui, j'avais envie de rester dans ses bras, de l'autre j'avais une sensation de liberté extraordinaire car je me suis rendu compte que j'étais bien dans mes choix de vie, et que je ne m'enfermais pas dans une vie de couple, mais que je me sentais libre dans cette vie-là et dans les projets avec mon mec.

Reste que, comme pour la cigarette, j'ai hésité à envoyer un message à mon amant. Pour lui dire quoi? Que je voulais le revoir? Que je ne voulais plus le revoir? Finalement, j'ai laissé pisser, et on verra si la vie nous fait nous recroiser. En tout cas, je comprends parfaitement les mécanismes de ma douleur il y a 5 ans dans cette situation, et je vois que je les ai dépassés. Et ça c'est bien.

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